Editions Alternatives

Mathieu Noël – « saltimbanque heureux. Et inversement » comme il se définit sur Instagram – anime sur France Inter une émission joyeuse et délirante Zoom zoom zen. Et il a eu l'excellente idée de consacrer près d'une heure au graffiti et d'inviter Magda Danysz, autrice de Anthologie du street art à en débattre. Après avoir précisé la différence entre le tag et le graff, elle a expliqué sa première découverte du graffiti. « C’était en 1981, j’étais dans un métro dans un tunnel entre deux stations, assise comme tous les enfants à regarder par la fenêtre et j’ai demandé à ma mère pourquoi ces graffitis n’étaient pas considérés comme de l’art. C’était révolutionnaire à l’époque. Il y en avait partout dans Paris, plus que maintenant. Et à la fin des années 90, c'était rempli. Il y avait un jeu du chat et de la souris aussi avec les sociétés de nettoyage. [...] Au départ, c’est une discipline qui est liée à l'interdiction, mais c'est aussi le fait de se créer son propre pseudonyme comme peut le faire un écrivain, un acteur, un chanteur. Il y a une partie d'illégalité qui reste importante dans ce mouvement. L’adrénaline, l'inspiration, ce n’est pas nécessairement le facteur important pour tous, mais c'est quelque chose qui est intrinsèque au mouvement. » Magda parle de beaucoup de choses passionnantes sur le phénomène graffiti, certaines tirées directement de son livre comme sa présentation du graffeur américain Quick, et le tout dans une ambiance qui va vous donner la pêche. C'est à (ré)écouter ici.