Isabella Andreini
(1562-1604) fut, en son temps, une comédienne célèbre. Mais elle ne pouvait se contenter de ce succès qu’elle savait éphémère, elle voulait la gloire éternelle accordée aux artistes, d’où cette volonté d’être également une femme de lettres. Elle fut l’auteur des Rime (1601) et de fables pastorales, dont la Mirtilla (1588), avant d’être celles des Lettere (1607). Elle mourut à Lyon, sur le chemin de retour en Italie, après une tournée triomphale donnée à la cour de Marie de Médicis. Elle reçut alors les honneurs exceptionnels de la ville à une époque où la coutume condamnait les comédiens à être ensevelis hors enclos sacré : ainsi eut-elle droit à de somptueuses funérailles, la frappe d’une médaille à son effigie et, surtout, à une pierre tombale dans la cathédrale, cœur chrétien de la capitale des Gaules.
Son ouvrage chez nous :
( proposition graphique initiale : Jean-Jacques Tachdjian )
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