Editions Alternatives

Le Nouvel Observateur (Télé Obs) (20-26 janvier 2011) consacre quatre pleines pages à L'Inhabitable. Le chapeau de Morgane Bertrand et Gurvan Le Guellec commence ainsi : « Invitée par les services de la Ville à raconter l'insalubrité parisienne, Joy Sorman réussit à rendre palpable l'invisible. Loin des clichés du prêt-à-penser. Au plus près du réel. »
Et d'écrire ensuite : « L'écrivain fait souvent bisquer le journaliste. Dans son travail de mise en scène du réel, il dispose de deux avantages : la liberté du mentir -vrai, et le temps nécessaire à la quête du mot juste. Quand l'écrivaine Joy Sorman prend la plume pour s'attaquer aux derniers réduits de l'insalubrité parisienne, cela donne ainsi des descriptions presque balzaciennes. Les fuites d'eau, les fils électriques qui “s'emmêlent comme des nids”, les rats, les cafards par dizaines qui “courent en ligne sur les tuyaux”, les tas d'ordures et, enfin, les murs, dont la lèpre peut donner lieu à d'infinies variations : “pourris” bien sûr, mais aussi “décrépis”, “desquames”, “rapiécés”, “rongés”, “gondoles”. (...) L'insalubre est-il aussi inhospitalier que le suggère “l'Inhabitable”, titre de l'ouvrage ? “J'ai rencontré des gens qui ne veulent pas forcément quitter leur taudis pour les bons HLM que la Ville leur propose, raconte Joy Sorman. Comme si, parfois, le temps passé dans le logement comptait plus que l'espace, et son inconfort.” »